Etoiles… et toiles…
La Galerie d’Etoiles a ouvert ses portes le 22 juin 2024, au 20 de la rue Raymond-Daujat, à Montélimar. A sa tête, Marine Chapuy, elle-même artiste, et artiste de talent.
Sa Galerie est désormais ouverte aux peintres, aux sculpteurs, aux photographes, et aux dessinateurs. Elle mérite le détour, alors, ne vous privez pas d’une visite….

Itinéraires 26 : « Marine, qui es-tu ? »
Marine Chapuy : « Je suis originaire du Gard, des environs de Bagnols-sur-Cèze. Et, professionnellement, j’ai passé un C.A.P de fleuriste, lorsque j’étais en Vendée, du côté de Niort, dans les Deux-Sèvres.
Ce C.A.P obtenu, j’ai travaillé pendant trois ans dans ce domaine, et dans ce même département.
Mais, en parallèle de ma vie professionnelle, je dessinais. J’ai toujours dessiné, c’est une passion que m’a transmise ma maman, Cécile. Et cette passion, je l’ai nourrie à l’univers de Disney, grâce aux animaux aussi, que j’aime énormément, et aussi dans l’univers des mangas.

En réalité, le dessin m’a toujours accompagnée.. même pendant mon C.A.P de fleuriste ! Ce sera d’ailleurs aussi pendant cette période-là que je m’initierai à l’aquarelle, une technique que j’ai aujourd’hui abandonnée, au profit de l’acrylique… »
It.26 : « Quand vas-tu vraiment te lancer dans la voie artistique ? »
M.C. : « A vrai dire, très vite après l’obtention de mon C.A.P, je vais me lancer – en totale autodidacte – dans la peinture. Alors, bien sûr, au début… les toiles, les tubes de peinture acrylique.. tout ce matériel n’était pas de qualité première, mais il m’aura tout de même permis de réaliser mes premières œuvres, qui étaient, pour la plupart, des reproductions…

D’emblée, mon entourage aura su m’encourager, en me complimentant pour mon travail. Et c’est bien ça qui m’a fait poursuivre !
Je continuai aussi le dessin – au crayon – mais je dois dire que je n’ai jamais exposé cette facette-là…
Je dois dire aussi qu’aux tout débuts, je me victimisais toute seule ! Ce que l’on appelle « le syndrome de l’imposteur »… Sur le plan artistique, je voyais tellement mieux que moi, parmi les autres artistes… du moins, je le croyais… Ce sentiment a disparu, aujourd’hui, car mon travail, depuis plus de dix ans, a bien évolué…
La première exposition mettra du temps à arriver. Et c’est à Loudargues, dans le Gard, qu’elle s’est tenue.
Cette exposition, j’aurais la chance qu’elle reste en place presqu’un an et demi, et c’était pour le compte d’une association locale, dirigée vers les personnes âgées.

Cela m’aura permis de rencontrer plein d’autres artistes, qui m’auront tous beaucoup apporté, beaucoup enrichie… C’est comme ça que j’ai commencé à me constituer un petit réseau, et c’est là que je connaîtrais aussi mon premier vernissage, qui m’amènera des retours élogieux autres que ceux de mon entourage… On était là en 2020… »
It.26 : « Un vrai départ ?… »
M.C. : « Pas réellement. Parce qu’il y a eu, très rapidement, l’arrivée de la Covid..
Mes expositions reprendront seulement à la fin de 2021, avec trois évènements différents sur la ville d’Orange, à quelques mois d’intervalle, dont un dans une Galerie. Avec ventes à la clé, et une reconnaissance accrue de mon travail.
Je peignais depuis quelques temps déjà. Et, depuis le début, je souhaitais en faire mon métier. Au vrai, je ne me voyais pas « ne rien en faire »…

Comme il fallait bien manger, je me suis lancée dans nombre de petits boulots, mais je reconnais qu’aucun ne m’a emmenée sur une voie solide…
Ma dernière expérience, dans ce domaine, aura été dans la grande distribution, une autre expérience peu concluante dont le seul point positif aura été de me faire réaliser que, dorénavant, je ne travaillerai plus pour un tiers, mais bel et bien pour moi !
Dans ma voie artistique, l’idée de gérer ma propre Galerie s’est naturellement imposée. J’avais très envie de me lancer… »
It.26 : « Comment t’y prends-tu ? »
M.C. : « Pôle Emploi, France Travail, aujourd’hui, m’a dirigée vers « Activ’Créa », une structure qui étudie les projets dans ce domaine particulier, et.. qui nous étudie nous, aussi ! Pendant trois mois, et à raison d’un rendez-vous par semaine.

J’ai passé toutes ces étapes, puis j’ai été orientée vers une autre formation, sur la ville d’Alès, appelée « B.G.E Pro ». Une formation sur quatre mois, qui nous aura dégrossi le rôle de l’autoentrepreneur, à tous ses niveaux.
J’ai ensuite fait mon « business-plan », et puis je suis passée devant un jury.. qui m’a validée et certifiée…
Ensuite, pour mon étude de marché, il fallait que je « me pose » dans un endroit. Je visais Saint-Rémy-de-Provence. Mais, si mon « business-plan » a bien été validé, en revanche, trouver un local disponible sur cette belle ville s’est avéré beaucoup plus compliqué, et surtout hors de prix !

Il me fallait donc une solution de rechange. Et il se trouve que j’ai un oncle qui réside dans la Drôme Provençale. Lorsque je lui ai parlé de mon projet, c’est lui qui va m’aiguiller sur Montélimar, et me guider dans cette direction.
J’ai fait une nouvelle étude de marché… à vrai dire, je craignais un peu que cette région montilienne soit « artistiquement » un peu moins porteuse que la région de Saint-Rémy. Au final, j’y trouverai un certain potentiel…
Bref.. tous ces éléments réunis me décideront à « franchir le pas » et, en juin 2024, je me lance enfin… »
It.26 : « Pourquoi ce nom, pour ta Galerie ? »
M.C. : « Ah, oui ! La « Galerie d’Etoiles » et non pas la « Galerie des Toiles »..
Tout simplement parce que je crois que chaque artiste a son propre univers et que moi, lorsque j’entends le mot « univers », je me le représente « étoilé »…

Le concept de ma Galerie est très simple. Je voulais bien sûr exposer mes œuvres, mais pas que… Je voulais aussi ouvrir mes portes à plein d’artistes différents, et pouvoir leur proposer quelque chose d’accessible.
Sur le plan financier, j’ai opté pour ne demander aucune commissions sur les ventes de leurs toiles. En revanche, pour s’installer, l’artiste verse « un forfait » qui me permets simplement de rentrer dans mes frais.
Cette Galerie est divisée en deux pièces – l’une plus grande que l’autre. C’est l’artiste qui va choisir pour quelle surface il va opter : la grande pièce, la petite.. ou les deux !
Je fais une distinction pour les sculpteurs. Leurs œuvres sont sur socle, par terre. Eux peuvent bénéficier de la totalité de la surface.
Quant aux artistes eux-mêmes ? Beaucoup sont venus spontanément me voir. Et, de mon côté, je fais beaucoup de publicité sur les réseaux sociaux, et je compte aussi beaucoup sur le « réseau » que je me suis constitué.
Depuis l’ouverture, sept artistes sont déjà venus exposer. Chaque exposition dure un mois. Ils ont tous été enchantés de leur séjour dans ma Galerie. Et on reverra sûrement certains d’entre eux ici… »

It.26 : « Comment te sens-tu aujourd’hui, à la tête de ta Galerie ? »
M.C. : « C’est un sentiment partagé… Ce qui est certain, c’est que je suis très heureuse dans ce que je fais. Mais, à côté de ça, et comme, je pense, beaucoup d’autres commerçants, je suis un peu effrayée de la situation économique que je sens se déteriorer.
Assouvir une passion, c’est quelque chose de génial, mais je ne perds pas de vue pour autant que tout projet, de nos jours, a de grosses exigences économiques !
Pourtant, je reste une personne optimiste ! Et, à ce titre, j’espère vraiment que ma Galerie rencontrera le succès que j’ai toujours voulu lui donner…
La Galerie d’Etoiles
Marine Chapuy
20, rue Raymond-Daujat
26200 MONTELIMAR
Ouverture : du mardi au samedi
10h00 / 12h30
14h00 / 19h00
N.B. : les œuvres présentées dans cet articles sont toutes de Marine Chapuy.
Crédit photos : M.M









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