Cecil L. Recchia

Cecil L. Recchia

Quand Django Reinhardt est ( enfin ) sublimé par la voix….

Ce sera le quatrième album de l’artiste.. mais il faudra attendre le tout début de l’année prochaine pour pouvoir en profiter.

En profiter, oui, car Cecil Recchia, pour ses trois premiers bébés, nous a d’ores et déjà habitués au « beau », au « très beau » même, en mettant chaque fois la barre haut…

Pour mémoire, on a pu se régaler sur les écoutes de « Song of the tree : A Tribute to Ahmad Jamal » en 2015, sur « The Gumbo », un véritable hymne à La Nouvelle-Orléans, en 2018, et « Play Blue », en novembre 2021, qui nous a fait revivre les grandes heures du fameux label « Blue Note »…

Autant dire qu’on avance sur un chemin sûr, d’autant que cette fois, elle va nous entr’ouvrir les portes d’un « maître »

Le titre de l’album ne cache rien : « The music of Django Reinhardt ».

On sait où on va mettre les pieds, et on savoure déjà…

Itinéraires 26 : « Cecil, quelle est la genèse de cet album ? »

Cecil Recchia : « Tu sais que je travaille en binôme avec David Grébil – qui est batteur – depuis maintenant dix ans…

Après chaque projet, on se dit : « Bon, quelle direction prendre, maintenant ? »

Notre travail, il est avant tout autour des rythmes, autour de la voix.. et il se trouve que nous aimons aller sur des terrains inexplorés sur le plan de la voix, justement…

Django Reinhardt n’a pas été chanté. De plus, sa musique, qui est de base très métissée, est remplie par de multiples influences… C’est sur ces traces-là que nous avons voulu marcher…

Et donc, nous nous sommes dit : « pourquoi pas Django ? ». Et c’est parti comme ça ! »

It. 26 : « Avec une touche d’originalité perso, en plus… »

C.R. : « Disons que l’originalité vient de la formation qui m’accompagne..

C’est une formation piano-contrebasse-batterie-trompette-voix… Tu vois tout de suite qu’il manque un instrument essentiel, quand on veut évoquer Django, c’est la guitare !

Mais, lorsqu’il parlait de la musique de son grand copain Django, Stéphane Grappelli disait : « C’est du swing, sans tambour ni trompette ! »

Eh bien nous, on a voulu faire l’inverse…

Et pour ça, je me suis entourée de musiciens de grande valeur, tu imagines bien, à savoir Noé Huchard au piano, Raphaël Dever à la contrebasse, David ( Grébil ) à la batterie, évidemment, et Malo Mazurié à la trompette.

Moi, je suis au chant.. mais tu t’en doutais…

Sur cet album, on va pouvoir trouver 14 morceaux. Ce ne sont pas forcément de longues versions – certains morceaux font 3 minutes – mais ce sont tous des morceaux instrumentaux à l’origine.

Et seuls deux ne sont pas des compositions de Django Reinhardt.

Mais ces morceaux, il les avait tellement intégrés dans ses concerts que c’est tout comme… »

Le disque sort chez « Label Ouest » / Autre Distribution

Pour suivre, et participer, au projet, une adresse : https://urls.fr/0ZBdDX

C’est toujours un immense plaisir d’échanger avec une musicienne « de la trempe » de Cecil Recchia.

Des instants rares que nous aimerions voir perdurer ainsi pendant encore longtemps.

Mais, et Cecil en est pleinement convaincue, les temps deviennent très compliqués pour tous les musiciens, qui déploient des trésors d’énergie pour nous offrir de merveilleuses plages musicales, de celles qui font tant de bien.

Près de la moitié des communes de France, aujourd’hui ( mi 2025 ), ont déjà réduit leur budget culture de façon importante. Jusqu’où devrons-nous aller ? D’autant que cette « baisse des moyens » s’accompagne d’une hausse de la concurrence, de plus en plus d’excellents musiciens continuant à arriver sur la place…

Itinéraires 26 sera toujours présent pour défendre les « porteurs de beau ».

Mais, dès le début de 2026, une plongée dans l’univers de Django Reinahrdt vous apportera certainement une sacrée bouffée d’oxygène.

Merci pour ce cadeau, Cecil.

Crédits photos : Alice Dever, Zoé Casas, Patrick Martineau

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