Jérôme Riitano, « l’homme poéshistorique »…

Une pluie d’albums bienfaisante…

Il n’est pas besoin de faire grand bruit, ou d’accaparer les « feux de la rampe » pour avoir du talent. De nombreux artistes – qui méritent tout de sortir de l’ombre – continuent inlassablement leur travail de composition, parfois important. C’est le cas de Jérôme Riitano. Une véritable « boule à facettes » qui éclaire la piste musicale dans de nombreuses directions…

Aujourd’hui, il a décidé de regrouper une grosse partie de son immense œuvre en plusieurs albums numériques dont il va cadencer la sortie.

Une belle occasion de découvrir, ou de redécouvrir la magie musicale de cet artiste..

Itinéraires 26 : « Jérôme, ton accent, d’entrée, nous apporte beaucoup de soleil… »

Jérôme Riitano : « Mon accent arrive du Var, puisque c’est dans ce département que je suis né, à Saint-Raphaël, pour être exact. Et j’aime mon département, puisque j’y suis à nouveau installé, aujourd’hui dans le village de Callian. Je suis le seul « artiste » de la famille, mon père était facteur, et ma mère fleuriste…

Mais le déclic de la musique, il est venu tôt, chez moi, dès l’école primaire. Là, le professeur de musique de l’époque a su me passionner. Et comme, après l’école, ce professeur donnait des cours particuliers de piano, j’ai demandé à mes parents de m’inscrire dans ceux-ci. Il s’appelait Monsieur Necchi. Lorsque j’ai commencé, j’avais six ans. Et je vais suivre son enseignement pendant un peu plus de dix ans… C’est vrai que, musicalement, il m’a apporté beaucoup.. au point que, très vite, j’ai eu l’envie de « vivre de ma musique ».

Alors que j’ai onze ans, j’apprends qu’un casting est organisé dans ma région, un casting qui recherchait « des jeunes artistes passionnés ». Je n’ai pas hésité, j’y suis allé. Mais pas encore en tant que pianiste, non, comme chanteur. Car le chant était aussi une autre de mes passions. Le casting s’est plutôt très bien passé, puisque j’ai été retenu. Ce qui m’a valu d’être intégré dans une troupe avec laquelle, tous les étés et pendant cinq années, je partais sur les routes.

Tu vois, ce sont ces années qui m’auront ancré en moi l’assurance que, dorénavant, je ne quitterai plus la scène. Que jouions-nous, avec cette troupe ? La première année, je me souviens qu’on explorait le répertoire de Michel Fugain, et puis après c’étaient des créations, et puis tout ça a continué de s’étoffer. Mais en tout cas, c’était toujours très varié et ça m’aura permis de me confirmer en chant, en danse et aussi à jouer la comédie.

J’ai omis de te dire que cette troupe s’appelait les « Bisous Pop »… »

It. 26 : « Pourquoi arrêtes-tu ? »

J.R. : « J’ai arrêté parce que ma voix avait mué, tout simplement… Mais en parallèle à cette aventure, j’avais monté, dès mes douze ans, mon premier orchestre avec des copains d’école. Ensemble, nous reprenions des succès des années quatre-vingts, et j’avoue qu’on a rencontré un petit succès sympa dans tous les villages alentour où nous nous produisions…

Cinq ans plus tard, pour mes dix-sept ans, je montais mon premier vrai orchestre de bal, que j’avais baptisé « Sun Night ». Cet orchestre, je l’ai dirigé pendant vingt-cinq ans, avec chaque fois un minimum de huit musiciens sur la scène. C’est de la pure variété, là, mais le plus important était que ma conviction première, au travers de cette expérience, ne faisait que s’affirmer un peu plus…

Lorsque j’ai dix-huit ans, je vais monter une première troupe d’enfants pour laquelle je vais écrire – en une nuit – ma toute première comédie musicale. Cette troupe, je la baptise « Sun Kids ». La première année, j’avais douze enfants « sous mes ordres »… et presque quarante la cinquième année ! Et j’avais de très belles voix parmi eux… Ca, ça se passait aux Adrets de l’Estérel… Ca marchait tellement bien que, tous les ans, je sortais une nouvelle comédie musicale, et tous les ans aussi, je me débrouillais de leur faire sortir un « single »…

Et puis par la suite, je vais faire la connaissance d’une productrice, Lucie Réal, qui va me présenter une de ses chanteuses, Laetizia Alberti. A la suite de cette rencontre, j’ai commencé à écrire pour Laetizia, qui a été sélectionnée pour la première saison de l’émission « La Nouvelle Star ». Ce qui me permettra d’écrire ma toute première chanson – « Tu m’as donné » – qui sortira au plan national, et qui se retrouvera aussi sur une compil’ Hit-France. Dommage que cette expérience ne se soit pas prolongée plus avant. Mais Laetizia a préféré se consacrer à sa vie de famille, ce qui peut se comprendre. J’avais donc repris en main mes orchestres, avec de temps en temps, une expérience et tant que producteur, ou en tant qu’agent… »

It. 26 : « Et puis « la vie » va te faire retrouver.. de vieilles connaissances… »

J.R. : « C’est vrai. Alors que je vais me décider à « faire une migration » sur Versailles, en plus… Là-bas, je vais retrouver le metteur en scène de la troupe des « Bisous Pop », Jean-Luc Benoît, ainsi que le coach vocal, Jean-Michel Parent.

Outre le plaisir de les revoir, je leur ai proposé assez vite de remonter une troupe d’enfants sur la ville de Versailles, et c’est comme ça que verront le jour les « Nimag ».

Et cette troupe, aujourd’hui encore, continue sa belle route versaillaise, sans moi évidemment, mais physiquement seulement, car j’écris toujours leurs spectacles…

Ce projet, je suis loin de l’avoir mis « en réserve » puisque, en 2023, j’ai pris la décision de créer une section « Nimag Côte-d’Azur »,en place depuis le mois de septembre.

Malheureusement, et pour diverses raisons, ce projet va connaître une fin prématurée. »

It. 26 : « Tu as fédéré décidément beaucoup de monde. Il t’arrive de penser à toi ? »

J.R. : « Oui, bien sûr. Depuis maintenant cinq, j’ai décidé d’écrire des chansons – paroles et musique – pour moi-même. Au tout début, je m’étais axé sur du slam. Mais je suis revenu assez vite à la variété. Les deux premières années, j’ai écrit quasiment une chanson par jour…

En 2023, j’ai travaillé mon « seul en scène », un spectacle que j’ai écrit pour voix / synthé, mes deux passions, donc. Ce spectacle, « L’erreur est divine », je l’ai peaufiné en faisant appel à une amie musicienne, Emma Bradford, que j’avais déjà contactée alors que je cherchais « une voix » pour un tout autre projet.

Deux talents rares, pour de superbes collaborations…

Avec elle, j’écris aussi des chansons sur lesquelles elle vient poser sa voix. C’est vrai que nous avons deux styles musicaux assez différents, mais au final, nous nous rejoignons musicalement et je dois dire que je suis très content du résultat final.

Car, avec Emma, j’ai véritablement trouvé une artiste exceptionnelle, d’une richesse inouïe, qui a toujours apporté, sur nos projets communs, beaucoup plus que ce que je n’espérais.

Et cette collaboration, je suis très heureux qu’elle perdure…

Quelles chansons ont mes préférences ? Principalement les chansons à texte, les chansons poétiques. Il m’est déjà arrivé de me faire comparer au grand Jacques Brel, parfois même à Serge Gainsbourg. Ca m’encourage dans cette voix, que je développe sur ce concept piano / voix, mais aussi dans la musique pop, électro, ou même celtique. Je n’ai pas encore sorti d’album « single », mais c’est en projet. Et en plus d’un album en solo, j’aimerais aussi sortir un album en duo, avec Emma. Ce ne serait que légitime.

Le spectacle que j’ai conçu comporte vingt-quatre chansons. Je crois que le plus compliqué a été de choisir parmi le millier de titres – au bas mot – que j’ai composés. Mais j’ai fait, pour le coup, énormément confiance aux goûts musicaux d’Emma, qui est en quelque sorte « ma conscience » !…

Ces vingt-quatre titres montrent – du moins je l’espère – toute la diversité des styles que je peux développer au cours de mes compositions. Le résultat est très éclectique, mais reste toutefois très intime… »

Un artiste qui n’a pas fini de nous surprendre….

It. 26 : « Que peux-tu nous dire de plus, de ton actualité ? »

J.R. : « J’ai fait une scène, au mois de février 2024 et ça s’est remarquablement bien passé. Ca se passait à Montauroux, dans ma région. J’y proposerai mon spectacle « L’erreur est divine », dont tu peux déjà trouver quelques extraits sur Facebook, et ma page « Jérôme Facetour ».

J’ai aussi développé le projet d’aller me produire… dans les Ehpad, où là, on est entre concerts et musicothérapie. Je peux te dire que ce public-là est un véritable enchantement. Je prends chaque fois un énorme plaisir au milieu de toutes ces personnes, qui ne sont pas les derniers à participer !

Je me produis dans de nombreux établissements – en règle générale de trois à cinq par semaine – sur un axe Nice – Montpellier, qui me donne de nombreuses opportunités. C’est une autre façon d’aborder sa musique, mais je te garantis que je me sens vraiment « musicien » au plein sens du terme avec eux. De leur côté, ça leur apporte beaucoup..

J’ai même monté, dans un établissement, une chorale ! Que je fais chanter tous les mercredis… et avec laquelle nous avons déjà produit un « single »! C’est vraiment génial… 

Mais mon actualité du moment est encore ailleurs…

J’ai, en effet, décidé de regrouper mes ( presque ) 1500 titres, et d’en faire des sortes de « recueils ».

Chacun d’eux sera composé de douze titres, et le projet est d’en sortir un par mois.

A ce jour, deux « recueils » sont déjà sortis : le premier a pour titre « Ma mère, la Terre », et le second, « Nostal’Vie ».

Les titres ? Je les ai regroupés par thèmes.

Pour « Ma mère, la Terre », on va parler de notre planète, de ce qu’on en a fait… Mais je veux que ce soit un hymne à sa beauté.

Et puis, j’aborde aussi certaines « actualités brûlantes »…

Pour « Nostal’vie », j’ai réuni des petits bouts nostalgiques et autobiographiques de mon parcours, qui me sont chers puisqu’ils touchent à mes origines, à mes parents, à mes enfants, à ma région…

Le troisième album, « Divines insomnies », va sortir bientôt. Pour celui-ci, on sera plus, musicalement, dans le monde électro. Ce sera un album où le style musical primera sur le thème – pour une fois.

L’ensemble de ce projet, je vais le proposer à tous via des liens numériques, que je ferai parvenir aux personnes intéressées via un simple mail.

Sur le plan du tarif, j’ai choisi d’opter pour un prix bas, puisque chaque lien – un lien correspondant à un album complet – sera mis à disposition contre la somme de 10 euros.

Quant à « L’erreur est divine »… Après avoir un peu mis de côté le projet, pour quelques petits problèmes de santé, je vais aujourd’hui le remettre « sur les rails » et, à ce titre, je reste évidemment ouvert à toutes propositions, soit de dates, soit de salles, où que ce soit…

Je te donne ici un lien où tu pourras trouver le teaser du spectacle :

Et celui pour ma chanson « Mes insomnies de plomb » :

Propos recueillis le vendredi 10 novembre 2023, et complétés le mercredi 12 février 2025

Jérôme Riitano mérite bien le surnom – qu’il s’est donné – d’homme poéshistorique. Comme dit plus haut, le talent se cache parfois chez les « discrets ». Mais on le reconnaît quand même, et la route de cet amoureux des arts n’a pas fini de s’embellir…

Contact : riitano.jerome@gmail.com

Crédits photos : Emma Bradford

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