Une association au service de notre santé….
Les parcours de santé ne sont pas toujours de tout repos. A ce titre, des professionnels de santé ont pris ce problème à bras-le-corps… et apportent des solutions.
Au n°84 bis de l’avenue Saint-Lazare, et depuis mai 2024, la C.P.T.S 26/07 a ouvert les portes de ses nouveaux locaux. L’association était jusqu’alors domiciliée sur le site du Groupement Hospitalier des Portes de Provence.
Un transfert qui a permis à l’équipe de s’étoffer d’un temps plein supplémentaire. Et il le fallait bien, car l’activité de la C.P.T.S 26/07 a bien explosé…
Rencontre avec le président de cette association, Louis Bosson…
Itinéraires 26 : « C.P.T.S… Qu’est-ce qui se cache derrière ce sigle ? »
Louis Bosson : « Cela signifie « Communauté Professionnelle Territoriale de Santé ». C’est un concept assez récent, puisque c’est la loi de la transformation de la Santé de 2016 qui a engendré la création de cette Communauté. Ici, sur le territoire de Montélimar, nous étions quelques-uns à vouloir fédérer de tels professionnels, sur la ville et celle du Teil. Mais, dès l’idée lancée, nous avons rencontré un engouement qui, j’avoue, était assez inattendu. Dans ce concept, les médecins, les pharmaciens, les kinés, les infirmières… tous les professionnels de santé, sont concernés.

Le but de cette création est d’assurer une certaine coordination dans le parcours de santé. Cela veut dire plus de liant entre les différents professionnels, des visites dans toutes les structures du territoire à qui nous présentons ce projet, porté par des libéraux. Nous visitons jusqu’aux hôpitaux. Nous souhaitons être les interlocuteurs privilégiés entre le Service de Santé et les professionnels libéraux.
Un exemple : les médecins généralistes de notre territoire peuvent nous faire remonter tous les dysfonctionnements qu’ils rencontrent. Le fait que la C.P.T.S soit forte de plus de 280 adhérents à ce jour nous donne du poids. Chaque adhérent, quel que soit son domaine d’activité dans la santé, a exactement les mêmes prérogatives que les autres. Ici, ce sont les infirmières libérales qui sont en plus grand nombre dans notre « antenne ». Devant les médecins, les pharmaciens et les kinés… »
It. 26 : « Quand avez-vous pris cela en mains ? »
L.B. : « Depuis un peu plus de trois ans, maintenant. Je suis pharmacien à Montélimar, et, dans cette association, j’ai pour vice-président Sébastien Roubinet, pharmacien lui aussi, mais à Cléon d’Andran. Clémence Calatayud, kiné à Cléon aussi, est notre secrétaire et Lionel Aumont, avec qui je travaille, notre trésorier.
Mais je tiens à citer tout le bureau de l’association, qui compte dans ses rangs Erwan Cellier, qui est kiné à domicile sur Montélimar ( et notre vice-trésorier ), Laetitia Vidal-Faraon, qui est infirmière en pratiques avancées à la M.S.P Louis Pasteur de Montélimar également, Jérémy Thoulouze, diététicien-corportementaliste et Marjolaine Destailleur, qui, elle, est infirmière libérale.
Nous réunissons ce bureau une fois toutes les trois semaines avec souvent, dans nos ordres du jour, le suivi des différentes « missions » que nous avons en charge. Six, en règle générale, déterminés par la loi de 2016.
Et, à ce bureau, se rajoutent nos trois salariées, Nelly Edmont, qui est la coordinatrice de la C.P.T.S 26/07, Sandra Marangoni, notre chargée de mission, et Delphine Therme, qui est notre « référente-parcours ».

Nous travaillons en collaboration avec la CPAM de la Drôme ainsi qu’avec l’A.R.S Auvergne-Rhône-Alpes.
Notre mission n°1 concerne l’accès aux soins. Nous avons mis en place, pour les « soins non programmés », et en collaboration avec nos médecins adhérents, des créneaux spécifiques afin de répondre aux demandes des particuliers, dépourvus le jour J de médecin. Ceci pour des problèmes de santé aigus, bien sûr.
Mais notre rôle ne s’arrête pas là. La C.P.T.S va assurer aussi certaines missions de prévention, comme le dépistage de certains cancers, la prévention des chutes, la promotion des vaccinations…
Ces actions sont à destination, avant tout, aux publics des zones prioritaires « stratégiques ».
Elles sont portées par tous les professionnels de santé qui s’associent à notre démarche, et qui peuvent rejoindre aussi l’association porteurs de leurs propres projets… »
It. 26 : « Comme par exemple ? »
L.B. : « Par exemple, nous avons un médecin généraliste – installé dans le territoire de compétence de l’association, qui compte tout de même 73 communes sur la Drôme et sur l’Ardèche – qui s’est présenté à nous en disant « co-porter » un projet de « café des aidants ».
Ce projet va permettre à ces aidants, au rôle si important mais très difficile, de partager des instants riches d’échanges avec des professionnels de santé, comme un psychologue, un travailleur social, et un cadre de santé.
Le projet, en l’occurrence, est « porté » par l’hôpital de Viviers, en Ardèche…
Eh bien, la C.P.T.S a financé ce projet. Car ce qu’il faut savoir, c’est que tout projet – qui a, bien sûr, été sélectionné en amont – qui passe par notre association, a de grandes chances d’être financé plus vite… »
It. 26 : « Qui vous appelle, et pourquoi ? »
L.B. : « Déjà, je veux dire que Nelly, Sandra et Delphine assurent l’intendance, pour la bonne marche de l’association, avec brio.
Toutes les trois « tournent » sur le standard téléphonique, qui est ouvert de 08h30 à 12h30, du lundi au vendredi.

Qui nous contacte ? Principalement, les personnes nous appellent pour accéder aux « soins non programmés » de médecine générale que je vous citais tout à l’heure.
Pour rappel, les médecins généralistes du territoire nous fournissent des « créneaux de visites », pour des patients présentant des problèmes importants.
Il en est de même pour les kinés.
Vous aurez compris qu’une personne qui, pour un motif ou pour un autre, rencontre des difficultés pour obtenir un rendez-vous avec un médecin, verra son problème solutionné grâce à la C.P.T.S 26/07.
En plus, les professionnels de santé eux-mêmes peuvent à tout moment appeler l’association, s’ils rencontrent des problématiques particulières dans le cadre de leur activité.
Le réseau de l’association est aujourd’hui solide, et les messages, entre les uns et les autres, passent vite, et bien !… »
It. 26 : « Des nouveautés, depuis votre installation avenue Saint-Lazare ? »
L.B. : « Deux « parcours » ont été co-créés. Le premier concerne l’insuffisance cardiaque, et le second le diabète.
Un patient atteint de l’une ou l’autre de ces problématiques va avoir besoin d’être entouré par divers professionnels, qui vont l’aider à gérer au mieux sa pathologie.
Il peut être intégré dans un parcours de soins – c’est Delphine qui gère cela – dès sa sortie hospitalière. Le patient est alors pris en charge par un généraliste, et puis par un spécialiste, comme un cardiologue, par exemple…
Je vous répète que les personnes concernées par ce type de dispositif peuvent être des personnes totalement dépourvues de médecin… et il y en a , malheureusement, de plus en plus.
Mais cela s’adresse aussi, de la même façon, aux personnes qui ont déjà été prises en charge dans un parcours de santé classique, mais qui souhaitent pouvoir bénéficier d’un suivi supplémentaire, qu’il soit médical ou simplement informatif…
Ces deux « directions » n’ont pas été choisies au hasard : l’insuffisance cardaique, tout comme le diabète, sont des problématiques médicales particulièrement suivies au plan national. Et puis elles nécessitent des suivis particuliers afférents à ces maladies.
Ce sont de véritables enjeux de santé publique…
Je voudrais vous parler aussi du groupe de travail qui a vu le jour en octobre 2024. Nous l’avons baptisé « Veille scientifique », et ce groupe a plusieurs missions. D’abord, il émet un avis sur tous les projets qui sont présentés à la C.P.T.S 26/07.
Mais il peut permettre aussi aux professionnels d’accéder à de la littérature scientifique beaucoup plus facilement, car nous mettons à disposition des abonnements aux revues spécialisées, ainsi que la rédaction d’articles que nous faisons parvenir à tous nos adhérents…
Ce groupe réunit des médecins, des pharmaciens, des kinés, un diététicien, et une infirmière…
Je voudrais vous dire enfin que « La Maison des Internes » a vu le jour.
C’est un partenariat avec la Ville de Montélimar, et le Département de la Drôme, et ce dispositif permet de proposer à bas prix de petits appartements aux internes qui seraient tentés de venir travailler sur notre territoire. Je crois dans ce succès-là aussi…
Mais nous aurons peut-être l’occasion d’en reparler plus en profondeur…. »
C.P.T.S 26/07
84 bis, avenue Saint-Lazare
26200 MONTELIMAR
Téléphone : 04 28 37 08 58
Mail : cdm@cpts2607.fr
Itinéraires 26 remercie Louis Bosson et sa team, aussi agréable qu’engagée à ses côtés.
C’est avec plaisir que nous découvrirons « La Maison des Internes » prochainement.
Crédit photos : M.M









Laisser un commentaire