Stéphanie Amen / Céline Carot

Deux étoiles au service du b(i)eau….

Depuis le mois de septembre 2024, l’Epicerie Durand, au n°11 de la rue Raymond Daujat, à Montélimar, a gagné deux étoiles…

Stéphanie Amen et Céline Carot ont rejoint Caroline et Raphaël Durand dans leur commerce qui ne cesse de monter en puissance, sublimant un peu plus le travail déjà réalisé dans cette épicerie toute dévouée à la qualité de ses produits.

Rencontre croisée avec deux jeunes femmes aux parcours solides, dont on peut, à coup sûr, suivre les conseils qu’elles savent nous distiller….

Stéphanie Amen : Diététicienne, naturopathe, et… maman

Stéphanie est née dans la belle ville de Mazamet, dans le Tarn, mais c’est à Montélimar qu’elle passera un Bac Economique et Social, sa famille s’étant installée dans la Drôme en 2011.

Son diplôme en poche, elle s’inscrit en première année de licence en biologie mais cette voie « n’est pas la sienne ». Elle préfère opter pour une école de diététique – publique – située dans les environs de Montpellier, à Saint-Clément-de-Rivière, dans les locaux du Lycée Jean Jaurès.

Et, en septembre 2016, elle en sort diététicienne – nutritionniste.

Pourtant quelque chose lui manque. Il faut dire qu’à la base, Stéphanie voulait être naturopathe. Alors, qu’à cela ne tienne.. elle va décider de partir pour Lyon, pour y rejoindre une école de naturopathie, « L’Arbre Rouge », dans le 3e arrondissement.

Une école dans laquelle elle restera un an et demi, et qui la certifiera « naturopathe »…

L’Epicerie Durand a maintenant trouvé son rythme. La qualité est au rendez-vous…

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais ce serait mal connaître la jeune femme. Ses cours finis, elle a commencé son activité, sur ses deux voies. En 2018, elle va s’installer sur Albi – retour dans le Tarn – où elle va ouvrir son cabinet libéral de diététicienne et de naturopathe. Une « double casquette » qui aura un pouvoir attractif certain sur sa clientèle montante. Et en plus de cette activité, Stéphanie interviendra aussi dans les maisons de retraite, et dans les cliniques. Elle donnera même des cours aux étudiant(e)s aides-soignant(e)s de l’I.F.S.I d’Albi.

La Vie va la ramener à Montélimar, en 2022, où… « je vais retrouver Paul, mon premier amour, qui est aujourd’hui mon compagnon, et le papa de ma fille… »

A Montélimar, sa soif d’apprendre ne s’est pas encore étanchée, et cela va l’entraîner dans une nouvelle formation, une formation de doula. Une doula… mais laissons la parole à Stéphanie : « c’est une accompagnante attentive et bienveillante qui apporte soutien, écoute et réconfort aux femmes et à leurs familles tout au long de la grossesse, de l’accouchement et du « post-partum.

Elle a pour rôle d’informer sur les différentes options possibles, et d’accompagner les couples dans leurs décisions, en veillant à ce qu’elles soient prises en toute liberté, et en pleine connaissance de cause… »

Toujours à l’écoute de leur clientèle, Stéphanie et Céline ne sont pas avares de conseils…

Sa formation ? Elle la fera en treize mois, via la plateforme de cours « Doula des Lunes ».

A l’issue de ces treize mois, Stéphanie apprendra.. sa propre grossesse, qu’elle aura la joie de mener à terme chez elle.

L’apprentissage qu’elle vient de recevoir va évidemment lui servir mais, au-delà de ça, va lui permettre de rencontrer de très belles personnes qui lui feront comprendre qu’elle est là dans sa voie.

En tant que maman, elle a décidé de donner beaucoup de son temps à Camélia, venue illuminer un peu plus l’univers du jeune couple. Mais, professionnellement, et parce qu’elle est de tempérament « actif », Stéphanie n’avait pas envie de couper complètement le cordon.

Et elle va bénéficier de l’amitié « solaire » qui la lie à Blandine Havasi – qui travaille à l’époque pour l’Epicerie Durand – pour rencontrer Raphaël et Caroline, une « fausse » rencontre, en vérité, puisqu’elle fréquentait déjà le commerce comme simple cliente.

Des légumes sains, aux saveurs intactes…

Leur contact, riche, a débouché sur une embauche de trois jours par semaine, un rythme qui convient bien à la petite Camélia…

« J’ai tout de suite adhéré au concept proposé par l’Epicerie Durand, parce que ce sont des produits de qualité, en circuits courts voire très courts, et tous sélectionnés par Caroline, avec grand soin.

Mon rôle, dans la magasin ? L’accueil et la vente, bien sûr, mais aussi et surtout, je peux dispenser mes conseils en tant que diététicienne ou comme naturopathe. Quant à me reconvertir plus tard, sur mon activité propre, ma foi.. pourquoi pas. Mais j’aimerais plutôt axer mon activité sur la « population » qui me parle le plus, à savoir les femmes en « pré-conception », les femmes enceintes, et les femmes « post-partum ». Et oui, je ferai cela en cabinet, mais j’ai plus l’idée d’un cabinet partagé…

Et en ce qui concerne mon lien avec le « bio ».. il ne disparaîtra jamais, il vit en moi… Il peut même entrer dans certains projets que je porte en moi. Comme donner des cours de cuisine, par exemple, ce que j’adore faire. On peut très bien imaginer un cours collectif avec mes « patientes », qui seront devenues des « amies », pour élaborer ensemble des petits pots pour bébés, pourquoi pas ? En tout cas, ce serait une activité idéale pour nous rapprocher toutes, et nous « cimenter » en tant que jeunes mamans…

A l’Epicerie Durand, avec Céline, nous nous sommes véritablement trouvées. Déjà, nous sommes entrées quasiment ensemble, et c’est vrai que je la connaissais à peine. Mais, depuis septembre 2024, des liens très forts se sont tissés entre nous, et Céline est aujourd’hui plus que ma sœur.

Et je peux vous dire que, quoi que la vie nous prépare pour la suite, Céline restera dans mon cœur et dans mon cercle pendant encore très longtemps… »

Un petit coin beauté / soins du corps… Evidemment bio…

Céline Carot : décoratrice-merchandiser, et… créatrice de bijoux

Céline est née à Addis-Abeba, en Ethiopie. Elle a été adoptée par un couple drômois, un département où elle arrive, à l’âge de six ans, dans le beau pays diois…

Ses études, elle va les suivre dans la voie du commerce, enchaînant un B.E.P puis un Bac, et enfin un B.T.S qui lui ajoutera le côté « management », un sens qu’elle aime par dessus tout, car la jeune femme est très attachée aux relations humaines.

Son diplôme obtenu, Céline va avoir l’opportunité de travailler dans une boutique de produits régionaux, sur Die. Mais en parallèle, elle veille jalousement sur son « jardin secret », rempli de créativités diverses. Car tout l’attire : le dessin, la peinture.. et surtout la création de bijoux autour de la perle. Elle puise son inspiration dans la Nature, pour ses premières toiles…

Céline « tentera » les Beaux-Arts de Valence, mais son dossier ne sera pas retenu. « Sans regrets.. » convient-elle aujourd’hui.

Elle sera employée ensuite dans une boulangerie, dans laquelle elle pourra cultiver son attrait pour les relations humaines, mais en revanche, le côté créatif de sa personnalité va un peu rester en jachère.

Alors, elle va enfin s’écouter.. et choisir sa propre voie… Cette décision prise, Céline va enchaîner les stages, en évènementiel et en décoration. Des stages qu’elle fera sur la ville de Lyon.

Mais c’est dans la région de Nîmes qu’elle va véritablement s’épanouir, au cours d’une formation professionnelle de « décoratrice-merchandiser », qu’elle suivra durant neuf mois.

Elle en sortira diplômée mais, plus important encore, elle se sait dans son élément…

Un espace pensé par l’équipe toute entière, pour un confort clients total…

« Parce que cette formation n’était pas dispensée dans une école, mais plutôt dans un Atelier. Cet enseignement nous aura véritablement éveillés sur nos capacités artistiques, tout en y liant le côté commercial… »

Sa formation achevée, elle va travailler pour l’enseigne Centrakor, qui en est, à l’époque, à ses débuts de centrale d’achat.

« Un métier nouveau dans un concept nouveau »… les idées de Céline vont faire mouche et le directeur du magasin, Alexandre Jacobé, va l’accueillir pendant son « alternance », dans le cadre de la seconde formation qu’elle vient d’entreprendre, pour être « responsable visuel merchandiser » – LA formation dont elle avait rêvé, alors qu’elle faisait un stage découverte pendant sa classe de Troisième, dans une jardinerie…

A Nîmes, elle restera quatre ans, jusqu’en 2019. Elle y avait acquis un bon « rythme de croisière », mais gardait à l’esprit l’envie d’avoir un jour son propre concept à gérer.

Et puis, Alexandre Jacobé va l’informer de la création d’un tout nouveau magasin sur Montélimar. Une boutique de décoration. Le challenge la tente, et, en 2019, elle quitte le Gard pour la capitale du nougat.

Le magasin ? C’est « Hesia », un espace qui propose « d’habiller une maison de la cave au grenier » grâce à un bon choix de meubles, mais surtout d’idées-cadeaux éthiques et originales.

Ici encore, « la sauce » prendra vite pour la jeune femme, qui se sent bien dans son activité.

Pourtant, Céline fonctionne avec ses rêves… Et, trois ans plus tard, elle ressent une forte envie d’indépendance… et, enfin, de pouvoir créer sa propre entreprise, plus créative encore.

Le cœur de son activité ? Ce qu’elle aime le plus, la broderie perlée. Et son entreprise, « Quintessence », est née en janvier 2024, et prend de plus en plus d’importance…

« Pourquoi l’Epicerie Durand ? Je cherchais une activité complémentaire, si possible dans un endroit où mes valeurs demeureraient intactes. Et qui correspondrait à mon tempérament.

Un jour, je suis tombée sur l’annonce qu’avaient fait paraître Raphaël et Caroline, sur les réseaux sociaux. Je connaissais le commerce, depuis sa création, lorsqu’il s’appelait « Le comptoir du vrac de Maddy ». J’en étais déjà cliente.

Leur structure défendait et portait de belles valeurs, et cela me correspondait tout à fait. Je me suis présentée, et le courant est passé tout de suite entre nous.

En septembre 2024, je rejoins Caroline et Raphaël… et, très vite, Stéphanie, avec qui je forme un duo cimenté par une amitié très forte..

Le domaine du bio, je le pratique depuis mon séjour à Nîmes. Lorsque je suis arrivée à l’Epicerie Durand, je me suis sentie tout de suite chez moi. Mon passé professionnel me permettra de prêter une main utile dans la « refonte » physique du magasin. Stéphanie développera, elle, les réseaux sociaux…

Je me suis toujours attachée à porter le « beau », quel que soit le domaine d’intervention. Grâce à mes expériences passées, le domaine de l’alimentation ne m’était pas non plus inconnu. Ici, c’est une clientèle très sympathique, où tous les âges sont représentés… sauf, peut-être, sur la fourchette des 20-35 ans…

Avec Stéphanie ? Nous nous sommes véritablement trouvées, et connectées… Nous sommes très complémentaires, toutes les deux très sensibles… en fait, je crois que nous nous élevons l’une-l’autre… Elle est « ma sœur d’âme ! »..

Ici, j’ai trouvé une stabilité. Je travaille 35 heures par semaine, mais cela me laisse quand même du temps pour faire grandir mon projet, « Quintessence ».

Et c’est très bien ainsi…

Propos recueillis le mercredi 29 janvier 2025.

Epicerie Durand

11, rue Raymond Daujat

26200 Montélimar

06 43 66 03 32

www.epiceriedurand.com

Crédit photos : M.M

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