Hubert Croze

Hubert Croze

Un commerce « historique »….

Emile Croze était ardéchois. Originaire de Saint-Jean-le-Centenier. Son épouse, Angèle, était drômoise.


Au sortir de la guerre 1914-1918, ils arrivent sur Montélimar, où Emile, sans être particulièrement de la partie, va acheter… une horlogerie-bijouterie.

Ce commerce se trouve au n° 63, Grande Rue… et il y est encore – même si l’adresse a subi quelques changements – tenu aujourd’hui par son petit-fils, Hubert, qui l’a repris en janvier 1985.

Et, entre les deux, Edouard, fils d’Emile et père d’Hubert, horloger de son état, tiendra ce commerce à partir de janvier 1956 et jusqu’en 1985.

Hubert Croze est né en 1955. « J’ai été conçu alors que mes parents étaient à Madagascar, mais je suis bel et bien né ici, à Montélimar, dans les locaux de l’ancien hôpital, au début de la rue Pierre Julien… »

Or, argent.. et même plaqué.. il y en a pour tous les goûts…

Enfant déjà, Hubert s’amusait à « démonter les montres » dans l’atelier paternel, et son grand-père aura été souvent son modèle. Mais, malgré cette richesse familiale, il choisira de faire deux ans d’école à Besançon – la « capitale de l’horlogerie ».

Deux années qui se concrétiseront par un C.A.P d’horloger.. la toute dernière session d’un tel diplôme puisque, dès l’année suivante, ce C.A.P se muait en B.E.P…

Hubert Croze obtiendra son diplôme en 1973.

Son C.A.P obtenu, il va alors « travailler » pendant toute une année dans l’entreprise familiale, avant de partir faire son service national, qu’il effectuera dans un bataillon parachutiste, à Castelsarrasin, après avoir subi une préparation militaire ad-hoc.

Une année pendant laquelle il laissera son métier d’horloger de côté. En revanche, il va beaucoup circuler, militairement parlant, jusqu’au Gabon où… il y laissera une cheville !

« Au Rubis » propose une belle sélection de montres, de marques judicieusement choisies….

Libéré en septembre 1975, il va revenir sur Montélimar, dans le magasin familial, puisque son père Edouard va « officiellement » l’embaucher, en tant que préparateur/ouvrier.

Emile, le grand-père, est toujours là, même si son activité se résume à présent aux réveils et à la grosse horlogerie. Une activité que ne poursuivra pas Edouard, c’est Hubert qui la reprendra à son compte…

Déjà très engagé dans son métier, Hubert Croze enchaînera les stages de formation, notamment lorsque le quartz a commencé à s’implanter dans les montres, au milieu des années quatre-vingts…

Si l’on veut « lister » les activités du magasin « Au Rubis » – appellation d’origine – depuis ses débuts en 1920, il faut commencer par la vente, et la réparation, des bijoux. Des bijoux en or, en argent.. et encore un petit peu en plaqué-or.

Ici, pas de risque de « panne de réveil » !….

Puis viennent les montres. Hubert Croze propose sept grandes marques, qui se dévoilent dans ses vitrines, et parmi toutes ces merveilles, on trouve encore des modèles mécaniques ( à remonter ) et des modèles automatiques ( qui se remontent par les mouvements du poignet ). Mais la plus importante offre est, bien sûr, celle des montres à quartz.

Outre les montres, on trouve aussi les réveils. Et si, aujourd’hui, on n’en trouve plus estampillés « Croze », comme du temps d’Emile, les marques proposées ont « pignon sur rue ». Là encore, certains modèles proposés ont gardé leur charme d’antan, grâce à leur « remontée mécanique »…

Concernant les pendules murales, ce sont 95% des produits qui sont au quartz, alimentés par pile. Les modèles mécaniques anciens sont plus, aujourd’hui, de l’ordre de la collection – car les mécanismes coûtent cher…

Hubert Croze propose encore quelques articles d’orfèvrerie, même si la demande concrnant ce domaine-là particulièrement, a bien baissé. Mais les timbales, certains couverts, et même de très belles tirelires trouvent encore preneur. Il est vrai que ce sont des cadeaux qui font toujours plaisir…

Des tirelires originales… et qui ne cassent pas !

Concernant les réparations, Hubert assure lui-même tout ce qui est horlogerie, même si le produit ne sort pas de son magasin. Il reconnaît que les pendules de cheminée, les carillons, les horloges dans leur ensemble, représentent une grosse partie de son activité de « réparations ».

Et quant aux bijoux, les soudures, les « mises à taille ».. sont assurées. Et, bien évidemment, Hubert appoortera son expertise sur tout bijou qui poserait question à son propriétaire…

Hubert Croze est aujourd’hui… à la retraite ! Officiellement, et depuis déjà trois ans. Pourtant, il est encore bel et bien là… et en toute légalité. Pourquoi ? Parce que, derrière lui, il n’y a plus personne pour reprendre le commerce. Aucun de ses trois enfants n’a voulu emprunter cette voie…

Mais il continue aussi, c’est vrai, parce qu’il aime son métier. Et parce que la demande, dans son horlogerie-bijouterie, est toujours aussi importante. Et ce, malgré les « effets du temps », qui ont fait disparaître certaines manifestations très porteuses habituellement pour ce genre de commerce, comme les communions par exemple…

En un peu plus de cent ans, « Au Rubis », la « maison » de la famille Croze, est devenu l’un des commerces historiques et incontournables de la ville de Montélimar.

Pendules et carillons ont encore une belle place « Au Rubis »….

De plus, même s’il existe une concurrence « saine et amicale » sur la ville, Hubert Croze reste le seul « horloger » de Montélimar…

Propos recueillis le lundi 13 janvier 2025.

« Au Rubis »

Hubert Croze

78 bis, rue Pierre Julien

26200 MONTELIMAR

horlbijcroze@orange.fr

Horaires d’ouverture :

  • Mardi matin : 09h15 – 12h15
  • Mercredi : 09h15 – 12h15 / 14h15 – 18h30
  • Jeudi matin : 09h15 – 12h15

Vendredi et samedi : comme le mercredi

Crédit photos : M.M

Laisser un commentaire