« Maison Anne-Pauline »

« Maison Anne-Pauline »

Un espace aux mille senteurs….

Au n°12 de la rue du Général Chareton, à Montélimar, on trouve la « Maison Anne-Pauline ». Dès les premiers pas à l’intérieur, c’est un vrai bouquet olfactif qui va entraîner le client dans un carrousel de senteurs…

Sammy et Valérie ont ouvert cet espace en juin 2019…

Un petit paradis de senteurs…

Itinéraires : « Anne-Pauline ? Qui était-ce ? »

Sammy : « Anne-Pauline Saboly – de son nom de jeune fille, était l’une de mes arrières-arrières-grands-mères… Elle était née en 1867 dans la commune de Châteauneuf-du-Rhône, plus précisément dans le quartier des Termes.

Mais, de mémoire, la « vraie » Anne-Pauline ne travaillait pas du tout dans le monde de la parfumerie, ou du cosmétique. Non, pour elle, c’était la dure vie paysanne. A cette époque, ils avaient pas mal de vignes…

Pourquoi avoir donné son nom à notre raison sociale ? Simplement parce que j’ai toujours aimé ce prénom, que j’ai toujours trouvé très élégant… Grâce à quelques recherches généalogiques, j’ai pu découvrir qu’Anne-Pauline était née dans une grange, et qu’elle s’était mariée à l’âge de seize ans… Mais, heureusement, son mariage aura été heureux… »

I : « Sammy, quel est votre parcours propre ?… »

S : « Après l’obtention de mon Bac, j’ai opté pour un B.T.S Action Commerciale, que je passerai à Valence. Et ce diplôme en poche, je vais entrer dans le monde de l’industrie de la cosmétique – toujours à Valence – pour le compte d’un sous-traitant. On « formulait », on fabriquait, et on conditionnait pour le compte d’autres sociétés.

Je suis resté vingt-cinq ans dans cette boîte, ce qui m’aura permis d’accumuler, avec ces années, une somme incroyable de connaissances, en fabrication mais aussi en « règlementaire ».

Etant aussi passé par tous les postes, je peux dire que je connais ce milieu dans son ensemble, et cela m’aura permis aussi de me constituer un répertoire professionnel conséquent…

En 2016, la société ferme. Et là, avec mon épouse Valérie, nous allons nous décider à créer notre propre structure, que nous avons tournée, dans un premier temps, sur le créneau de la « senteur pour la maison ». D’entrée, nous nous sommes concentrés sur les bougies parfumées, les parfums d’ambiance, les sprays parfumés, les « cubes fondants » ou encore les savons parfumés…

Notre tout premier atelier était au sein de notre propre maison, à Montélimar. Et puis, nous avons déménagé cet atelier à la « Pépinière d’Entreprises » dans la ville voisine de Le Teil, en Ardèche. Où il est toujours… Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là, car nous voulions aussi un espace de vente, et cet espace, nous souhaitions le voir naître à Montélimar.

De plus, la qualité de la relation commerciale – et tout ce qu’elle peut apporter de constructif – était primordiale, pour nous. Nous sommes assez vite tombés sur ce local de la rue Chareton, qui nous a plu… »

Une large gamme de parfums d’ambiance, et de bougies…

I : « Comment avez-vous « grandi » ? »

S : « Pour compléter notre gamme, nous avons décidé de créer deux « marques de cosmétiques » naturelles. Ces marques nous appartiennent, tout comme les formules de nos produits, évidemment..

Il y a une marque « femme » – 1867 Cosmetics – et une marque « homme », à laquelle je tiens particulièrement, « Artisan Gentleman ».

Il va sans dire que tous les produits que vous pouvez trouver chez « Anne-Pauline » sont tous de ma fabrication.

Mais nous avons aussi développé certaines collaborations, et notamment celle avec Florence Condette, de Puygiron, qui est une fantastique céramiste, ou encore celle conclue avec le fabricant de bijoux parisiens Bohm. Ces bijoux, nous les « intégrons » dans nos bougies et, de cette façon, le bijou va se révéler au fur et à mesure que la bougie fond… ce qui peut procurer de belles surprises…

Je voudrais aussi parler d’un produit que j’aime particulièrement fabriquer : ce sont mes chandelles. Ces bougies, je les fabrique « à l’ancienne », selon la technique du « trempage ». Dans l’immédiat, nous proposons deux modèles, l’un qui est « fin et haut », et l’autre un peu plus gros, plus « standard ». Cette technique de fabrication doit beaucoup à la « régularité du geste ». Mais au fianl, le produit fini est superbe, surtout quand on le voit coloré et laqué… »

Des chandelles « originales » de grande qualité…

I : « Quel public voulez-vous toucher ? »

S : « Chez Anne-Pauline, la clientèle – vous vous en doutez – est majoritairement féminine bien que, avec nos créations « spéciales hommes », nous tenons à jouer sur les deux tableaux. Après.. que vous dire ? Il n’y a pas de profil vraiment particulier dans cette clientèle, car nous pouvons servir des adolescentes comme des petites mamies octogénaires. Et cela nous va bien, car nous pouvons apporter une solution à tout le monde qui souhaite s’offrir un produit réellement authentique…

Quant aux produits par eux-mêmes… aucun ne domine vraiment par rapport aux autres. Sur l’année entière, chacune de nos gammes connaît son petit succès, en fonction du moment…

Pour en revenir à notre clientèle, c’est vrai que les messieurs sont encore assez « timides » pour venir pousser notre porte… Pourtant, les produits que nous fabriquons à leur intention nous ont tous crédités de retours plus que satisfaisants. C’est pour cela que, en confiance, nous laissons le temps au temps… »

I : « Quid, concernant les matières que vous utilisez ? »

S : « Concernant nos matières premières et nos composants qui entrent dans toute fabrication de nos produits, j’essaie, dans la mesure du possible, de « rester français » au maximum, et local dès que je le peux. Tous nos étuis, par exemple, sont fabriqués par les Cartonnages Bès, de Grignan, en Drôme Provençale.

Des créations originales, utiles mais aussi décoratives…

Après, pour certains produits comme nos flacons, ou nos verres à bougies, et parce que nous avons trouvé leur lignes belles, nous avons choisi un fabricant italien…

Valérie et moi recherchons toujours, et avant tout, la qualité. Cela répond à un vrai besoin chez nos clients. Le challenge est que, dans ce domaine, vous trouverez toujours matière à progresser.

En ce qui me concerne, dans mon atelier, je tiens à faire perdurer cet artisanat français, dont la réputation a connu tant de belles heures.. Et ce savoir-faire, nous le distillons dans tous nos produits créés, pour lesquels nous apportons des soins tout particuliers… »

I : « Où se niche votre originalité ? »

S : « Dans les conditionnements proprement dits, déjà.. C’est vrai que nous misons sur une certaine originalité, et notamment quant à nos « coffrets ». Mais je dois dire, en amont, que Valérie et moi sommes très « friands » de tous les objets qui « vivent une seconde vie »… Par exemple : sous l’une de nos bougies, vous allez pouvoir trouver un « repose-cuillère » qui, une fois la bougie fondue, trouvera sa place sans difficulté dans la cuisine..

Le coffret « verrines » : après la bougie, la tapenade ?…

De la même façon, j’ai créé des bougies dans de petites verrines – un lot de trois – que l’on pourra utiliser ensuite d’une manière plus.. culinaire.

Ces coffrets sont idéaux pour les fêtes de fin d’année qui approchent. Le coffret « salle de bains » pour dames connaît un vrai succès.. tout comme le coffret « brûle-parfum » ou le coffret « verrines ». Mais il y en a bien d’autres, à découvrir dans notre espace.. »

I : « Cinq ans après votre création, votre sentiment ?… »

S : « Malgré certaines difficultés rencontrées – et je pense là au début de 2020 et l’arrivée du virus de la Covid-19 qui a fait beaucoup de mal aux commerces, nous gardons, comme ligne de conduite, notre envie de proposer l’authenticité du produit avant tout. Car au final, il n’y a pas de secret : les produits « vrais » satisferont toujours plus que les produits analogues fabriqués en série, que l’on trouve un peu trop facilement aujourd’hui….

« Itinéraires » rajoute ici les propos de Valérie, qui datent d’une interview antérieure, mais qui sont « sur la même ligne » que ceux de son mari Sammy…

Mon parcours personnel ?… Disons que, tout en baignant depuis près de vingt-cinq ans dans l’univers de mon mari Sammy-Pascal, à savoir les cosmétiques, j’avais mon propre métier. J’ai même travaillé dans plusieurs voies : dans la restauration d’abord, puis dans la vente et enfin dans le secteur de la petite enfance. Je suis auxiliaire de puériculture…

Quant à mon aspiration principale… Eh bien ce que je souhaite, c’est que les Montiliennes – mais aussi les Montiliens – puissent venir nous découvrir, déjà pour que nous puissions expliquer qui nous sommes et le sens de notre démarche. Donc découverte avant tout et, vous l’imaginez bien, découverte olfactive en premier. Nous pouvons aussi, bien sûr, faire des tests avec certains cosmétiques et les personnes peuvent repartir, selon le cas, avec des échantillons qui leur en diront bien plus que n’importe quel discours… On retrouve là cette fameuse ambiance « familiale » que nous avons toujours voulu donner à notre espace, tout en conservant, évidemment, le conseil judicieux et en même temps, la « non-obligation » d’achat. L’achat intervenant lorsque la cliente est définitivement convaincue par le produit. Nos formulations – en gros, la composition de nos produits – sont toutes originales et, en ce sens, ne ressemblent à aucune autre et c’est ce qui fait notre force….

Propos recueillis le jeudi 5 décembre 2024

Maison « Anne-Pauline »

12, rue du Général Chareton

26200 MONTELIMAR

09 80 71 33 40

montelimar@maison-annepauline.com

Horaires d’ouverture, du mardi au samedi :

10h00 – 13h00 / 14h30 – 18h45

A noter : jusqu’au 24 décembre 2024, la Maison Anne-Pauline sera ouverte 7 jours sur 7..

Crédit photos : M.M

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