Une flûte « plus qu’enchantée »…

Les sorties d’albums sont toujours des évènements d’importance, tant pour l’artiste que pour son public, qui les attend avec impatience…

Encore une fois, Ludivine Issambourg frappe fort. Son dernier bébé, « Above the laws » est maintenant sorti et promet déjà à son auteure une très belle route.

Mais, pour commencer, et pour toutes celles et tous ceux qui n’auraient pas suivi son début de carrière, quelques petits rappels sur l’artiste…

Native de Bayeux, Ludivine Issambourg aura commencé sa voie artistique… par la danse. La danse classique.

Son premier intérêt pour un instrument sera pour.. le violon, mais c’est la flûte à bec qui va le supplanter assez vite, avant qu’elle même ne laisse la place à la flûte traversière, que Ludivine a explorée depuis sous toutes ses facettes, pour notre plus grand bonheur…

Après un apprentissage classique, ce sera vers ses dix-sept ans qu’elle intègrera une classe jazz, pour laquelle elle rejoindra la capitale. Et, sur cette voie, s’enchaîneront les belles rencontres – Magic Malik, Michel Edelin, Hervé Meschinet, et les participations à de grandes formations, comme l’Orchestre de flûtes Français, par exemple… mais pas que.

Pour ses vingt ans, Wax Taylor – producteur hip-hop – va l’engager, en tant que flûtiste, dans sa troupe. Ce qui permettra à Ludivine de vivre cinq années de tournées, tout autour de la planète. Une expérience très formatrice qui va affirmer encore plus le talent de la jeune musicienne…

Elle fondera par la suite son groupe « fétiche », Antiloops, un groupe aux multiples facettes, avec lequel elle sortira plusieurs albums.

Ses albums ? Parlons-en, justement… Après « Electrochoc » en 2015, « Lucid Dream » en 2016, et « Outlaws » en février 2020… voilà donc le dernier-né, « Above the laws », qui est un suite du projet « Outlaws » demandée par son label.

Entre les deux, Ludivine aura, avec son groupe Antiloops, sorti – en février 2022 – son album « Super Nova ».

« Above the laws » est un album « court et assumé ainsi » mais il est d’une richesse infinie. Et si la volonté de l’artiste était que ses « fans » en redemandent, là encore elle aura visé juste. Car oui, on en redemande !..

Sur ce projet, Ludivine Issambourg aura réuni une pleiade de grands noms du jazz. Et si elle peut revendiquer des expériences de scène avec chacun d’entre eux, les réunir tous en cohérence n’était pas gagné d’avance…

Mais les musiciens savent aussi faire des miracles et, après dix jours de studio et trois semaines de mix, « Above the laws » est prêt à grandir auprès de son public..

L’album comporte pour moitié des compositions personnelles de Ludivine Issambourg… pour le reste, leurs reprises planent au-dessus de trois décennies musicales, mais toutes revisitées et modernisées…

Dire que la liste de « contributeurs » est impressionnante ne suffit pas. Encore faut-il les citer. Dont acte.

Au piano.. Eric Legnini, Laurent de Wilde, Mica Lecoq.

A la batterie, Yoann Serra, Octave Ducasse..

A la basse, Swaéli Mbappé, Philippe Bussonet et Xavier Zolli..

A la guitare, Amen Viana..

Au trombone, Vincent Aubert..

A la trompette, Alexandre Herichon

Aux saxophones, Lucas Saint-Cricq, Sylvain Fetis

Alex Finkin et Christophe Chassol complètent ce plateau déjà prestigieux… mais qui n’oubliera pas les « feat »… :

Nils Landgren, au trombone et au chant

Céline Bonacina, au saxophone

Brian Jackson aux claviers

Wofgang Valbrun au chant.

En mesurant la somme des talents réunis, on trouve l’assurance d’un album d’exception. Et cela ne se dément pas…

Qu’en est-il pour vous ? A « Itinéraires », dès lors que les toutes premières mesures d’un morceau nous « scotchent », le pari de l’artiste est gagné…

Cela a été le cas avec « Above the laws ».. qu’on a écouté en boucle.

Un très beau travail, qui aura, on l’a vu, réuni des musiciens qui sont autant de « pointures » aux commandes de leurs instruments…

Une belle idée cadeau aussi, à l’occasion de ces fêtes qui approchent.. Des fêtes peut-être assombries par les situations nationale et internationale…

Mais justement.. On a bien besoin de s’évader…

Et Ludivine nous le permet…

Crédit photos : Landry A.