Sophie Ambert

Des « Caprices » de toute beauté…

Elle est née en région parisienne, à Milly-la-Forêt. Et puis elle émigrera au soleil du Vaucluse, s’installant à Sorgues pour une trentaine d’années.

Depuis le fin du mois de décembre 2023, elle s’est installée à Montélimar, où elle a ouvert, au n°3 de la Place du Temple, « Les Caprices de Mouchette »..

Itinéraires : Sophie, pourquoi Montélimar ?

Sophie Ambert : Je suis arrivée à Montélimar pour plusieurs raisons, mais la principale est que mon compagnon avait son travail ici… Ma vie professionnelle ? Elle a commencé par des études agricoles, et l’obtention d’un B.T.S Conseiller Agricole en Elevage Laitier, ce qui m’amènera à travailler.. dans une banque. Et puis, j’ai eu ma période « maman », pendant laquelle je me suis pleinement consacrée à mes filles, Léa et Marie. Et lorsqu’elles ont été plus grandes, je me suis lancée – sous le statut d’autoentrepreneur – dans la création de bijoux. Ca, c’était à Sorgues, et c’est une activité que je vais faire évoluer pendant six ans, avant de la cesser en 2017.

Par la suite, j’ai passé mon diplôme de secrétaire médicale mais je n’aurais jamais eu l’occasion de pratiquer cette profession, dans un milieu que j’aurais pourtant volontiers humanisé… Personnellement, j’ai été malade, et j’ai connu une période penfant laquelle je fréquentais souvent les hôpitaux.. où j’ai pu vivre parfois un certain manque d’empathie, qui m’avait dérangée à cette époque..

Pour faire le lien avec mon activité d’aujourd’hui, je dois vous dire que, depuis presque trente ans, j’avais dans l’idée de créer un espace qui pourrait faire à la fois salon de thé et magasin de décoration. Du style : vous buvez votre thé dans une tasse, et la tasse vous plaît, eh bien vous pouvez vous la procurer…

Mais je n’ai jamais eu l’opportunité de mettre ce projet en place, et, en arrivant ici, je me suis rendu compte qu’un commerce analogue existait déjà..

I : « Comment allez-vous rebondir ? »

S.A. : Le concept était toujours présent en moi, l’envie, tout au moins.. Mais comme il existait déjà un commerce de ce type, loin de me décourager, je l’ai simplement adapté.

En 2022, j’obtenais mon diplôme de décoratrice d’intérieur…

Et comme je suis quelqu’un qui adore chiner, j’ai accumulé chez moi beaucoup de choses, à titre personnel avant tout. De là est partie cette idée de magasin, qui a dû évoluer, car je voulais un « mix » entre les objets anciens, les objets de créateurs, et les objets de fournisseurs, des fournisseurs « coups de coeur ».

J’essaie, dans la mesure du possible de choisir les objets qui sont en présentation sur un plan local, et certains viennent de Romans, de Montélimar même… Sur l’ensemble des produit que je propose, je fais en sorte que l’étiquette « local » apparaisse le plus souvent possible. Mais ce n’est pas toujours possible, surtout si vous privilégiez l’originalité du produit plutôt que sa provenance. Je vous donne un exemple : je propose des fleurs comestibles – que l’on met sur des gâteaux ou dans des salades… Ce genre d’article, je l’ai cherché sur la Drôme et sur l’Ardèche, et je ne l’ai pas trouvé. C’est pour cela que mes fleurs comestibles viennent d’Aix-en-Provence…

I : « Quelles gammes d’articles proposez-vous ? »

S.A. : Ici, vous allez trouver.. du linge de table, original et de qualité, de la vaisselle, de nombreux objets de décoration… et puis aussi un petit rayon dédié à la papeterie. Et puis je vous ai laissé entendre que je propose aussi en magasin les créations de plusieurs collaboratrices montiliennes, qui proposent toutes des objets originaux.. et surtout utiles ! Cette association, c’est un concept qui a fait ses preuves, et j’en suis très satisfaite.

J’ai encore plein de projets en tête. Mais ce sont des idées que je ne peux pas mettre en œuvre aujourd’hui.. simplement par manque de place..

I : « Et puis, vous êtes aussi auteure… »

S.A. : Alors.. disons que j’ai toujours écrit, et que c’est chez moi une réelle passion. J’ai, c’est vrai, pas mal de textes à mon actif, mais à ce jour seuls deux ont été publiés.

Le premier l’a été en 2012. Son titre : « Pas de deux », que j’ai rédigé sous le format de nouvelle. Le texte évoque deux femmes – qui ne se connaissent pas – deux femmes qui, chacune de son côté, vont « larguer les amarres » pour abandonner leurs vies. Et c’est leur rencontre qui va permettre, à l’une comme à l’autre, d’entamer leur reconstruction… Dans ce premier livre, j’avais baptisé mes deux personnages Clara et « Mouchette » – et je me suis servie de ce dernier prénom pour mon enseigne actuelle.

Mon second livre a été édité en 2016, et son titre est : « J’irai renaître entre tes branches ». Ici, il est question de « renaissance ». Et même si ceux qui me connaissent pourraient trouver quelques points communs avec ma propre vie, ce n’est qu’un roman… L’héroïne, Sonia, va tomber dans la maladie, et elle va, dans son parcours, tomber systématiquement sur des arbres, symboles de vie par excellence. Des rencontres qui vont s’enchaîner pour elle, et qui, au final, vont construire sa voie jusqu’à sa propre renaissance…

Mais des romans, j’en ai encore plusieurs dans mes tiroirs. Mais il en est un, en particulier, qui me tient particulièrement à cœur, car il se situe à une époque particulière, et dans un métier qu’a occupé ma grand-mère. Mais c’est un domaine qui réclame de nombreuses recherches.. Je ne désespère pas, toutefois, de mener cette tâche à terme, et donc publier ce roman…

I: « Vos impressions, Sophie, après cinq mois d’activité ? »

S.A. : Vous savez, je me suis installée Place du Temple suite à un coup de cœur. Alors que je déjeunais dans un restaurant de cette place. L’affaire s’est faite assez vite, et j’avoue que j’aime particulièrement cet endroit.

J’ai déjà pu, après ces cinq mois d’activité seulement, créer déjà un petit réseau de clientèle fidèle, et surtout de tous les âges.

Et bien sûr, j’espère que ce réseau sera, lu aussi, prospère…