Studio « Up in the Air » – Montélimar ( Drôme )

Elle est née en Bourgogne, dans la ville des célèbres Hospices, et est arrivée dans la Drôme il y a huit ans, avec son compagnon. Sa carrière professionnelle a débuté dans l’hôtellerie, une branche dans laquelle elle restera dix ans. Depuis, elle a changé son fusil d’épaule, puisqu’elle œuvre aujourd’hui dans un domaine qui allie l’artistique.. et un vrai côté sportif….

Cheffe d’entreprise, oui ! Mais aussi athlète….

Michel Martelli : Vous affichez déjà une route riche.. On peut la parcourir avec vous ?

Marion Gesseaume : Oui, bien sûr. J’ai obtenu mon baccalauréat, en section littéraire, sur Dijon, et puis j’ai enchaîné avec une Licence d’anglais, un diplôme qui me servira dans la première partie de ma vie professionnelle, qui a commencé dans l’hôtellerie. Assez vite, j’ai pu travailler dans des hôtels 4 étoiles, notamment à Dijon.

Et puis, il nous a fallu bouger géographiquement, car mon conjoint a été muté dans la Drôme, ici à Montélimar. C’était, ça, en 2016. Moi, je vais tout à la fois abandonner la région de Bourgogne, mais aussi cette branche hôtelière. Ca devenait compliqué, difficile aussi… et puis, j’avais envie de changer d’air, car j’estimais que j’avais donné assez de temps à ce milieu-là.

Lorsque nous arrivons à Montélimar, je vais d’abord aller travailler dans la concession Audi-Volkswagen Genin, mais à Valence. J’y étais à l’accueil. Et puis, premier changement de cap important, je vais entrer, en tant qu’assistante commerciale, dans la société Herbarom, à Aouste-sur-Sye. A ce moment-là, et donc en parallèle avec mon travail, je vais découvrir la pole dance, au club Gambetta, à Valence, un club aujourd’hui fermé. Et je dois avouer que je ne connaissais que peu de choses de ce domaine bien particulier.

Et il faut dire aussi que, sportive en devenir, car je l’ai vraiment commencé assez tard, j’entre dans ce club pour y faire de la musculation, et du cross-training…

M.M. : Comment se fait votre premier contact avec cette discipline ?

M.G. : Ma toute première professeure de pole, Karine, travaillait au club Gambetta avant que je n’y entre. Elle y avait développé la pole dance, et, en 2018, je vais la rejoindre dans ses cours…. d’abord avec curiosité. En réalité, je peux dire que ça a « matché » tout de suite mais, à ce moment-là, je n’y étais qu’en tant qu’élève. Je n’avais encore aucune intention de pratiquer cela de façon professionnelle…

Et puis, Gambetta a fermé… Je me suis rabattue, pour un court moment, dans une autre salle de la banlieue valentinoise mais c’est à ce moment pourtant que je vais mettre un pied dans les formations qui, au final, m’amèneront à l’enseignement de la pole dance. Des formations que j’ai enchaînées sur deux années. Il y en a eu deux, au départ, une première formation en école, qui m’aura triplement diplômée, et la formation Xpole-Fitness, en niveaux « débutant », « intermédiaire » et « avancé » – une formation qui est reconnue au plan international… Je suis aussi titulaire d’un Certificat de Qualification Professionnelle, en « Activités Gymniques d’Expression et d’Entretien d’Animateur de Loisirs Sportifs», ce qui me permet d’encadrer un groupe pour des cours collectifs, en renforcement musculaire, et en stretching…

A compter de ce moment-là, l’idée de gérer ma propre structure commence à germer dans ma tête, mais de façon encore très discrète…..

M.M. : Comment franchissez-vous le pas ?

M.G. : D’abord, j’ai quitté le monde du salariat. Ce qui primait en moi, c’était que je voulais me consacrer entièrement à cette discipline, et surtout en tant qu’enseignante.. Toujours à Valence, j’ai commencé par créer une microentreprise.. qui a vécu trois ans. Trois années pendant lesquelles j’interviendrai dans différentes structures, sur Valence et sur Saint-Péray entre autres, en tant que professeure. Dans le même temps, je continuais à suivre d’autres stages, d’autres formations, en tant qu’athlète. Mais ça me servira dans mon travail de prof…

Je reconnais quand même que cette période m’a demandé beaucoup d’énergie. Mais elle m’a consolidée aussi dans ma volonté d’être enfin autonome, pour faire ce que j’aimais le plus. Vous savez, construire ma propre communauté était un facteur important, pour moi.

J’ai aussi la chance d’avoir un conjoint dont une des spécialités est la création d’entreprises. Il a été constamment à mes côtés, et c’est précieux.

Ma microentreprise était fermée, j’ai pu créer mon entreprise, cette fois, et « Up in the Air » est née en juin 2024.. J’ai organisé ensuite deux journées « portes ouvertes » les 7 et 8 septembre derniers..

Et le 16 du même mois, je donnais mes premiers cours…

M.M. : Que peut-on trouver, en poussant la porte de votre structure ?

M.G. : Lorsqu’on entre dans mon « studio » – c’est ainsi que je l’appelle – on trouve d’abord, évidemment des cours de pole dance, dont le but premier est le renforcement musculaire. On exécute, dans ces cours, diverses figures, autour de la barre que tout le monde connaît dans sa version « cabaret », mais qui, ici, est un équipement sportif. La barre peut être fixe, mais elle peut aussi s’utiliser en mode « spinning », et dans ce cas là la barre est « libre », c’est-à-dire qu’elle tourne sur elle-même – tout en restant fixée au sol. On ne fera pas les mêmes exercices selon que la barre est fixe ou non. Le travail est totalement différent…

Je donne aussi des cours de cerceau aérien. Cette discipline m’a été transmise par Sophie Granjon, qui a eu, un temps, sa propre structure sur Montélimar..

Le cerceau est, certes, artistique, mais c’est aussi un exercice qui demande de la force et de la souplesse, de la même façon que la pole dance…

Et puis je donne aussi, sur ces mêmes disciplines, des cours pour les enfants, à partir de huit ans. Et les débuts me montrent à l’évidence que c’est quelque chose qui leur plaît terriblement !

Enfin, je donne encore d’autres cours de renforcement musculaire, et de souplesse, qui viennent en complément des cours que je donne par ailleurs..

M.M. : Un mot sur Initiative Portes de Provence, qui vous a mis le pied à l’étrier…

M.G. : Oui, bien sûr ! Alors que je peaufinais mon projet, j’ai entendu parler d’I.P.P et, en fonction de leur cœur de métier, je n’ai pas hésité à les contacter. Mon dossier a été très vite pris en charge, et je reconnais qu’il a connu une évolution favorable en très peu de temps…

Aujourd’hui, je qualifierai mon emploi du temps de « bien chargé » ! Mais tellement plaisant par ailleurs !… Aucune journée ne ressemble à une autre, j’apprends encore plein de choses – surtout sur le plan administratif – et, quant aux retours de ma clientèle qui croît régulièrement, eh bien.. ils sont aussi bons que je ne pouvais l’espérer…

Et pour le futur ? J’ai encore plein d’idées.. sur d’autres disciplines, que je ne propose pas encore à l’heure actuelle. Mais nous aurons sûrement l’occasion d’en parler le moment venu…

Propos recueillis le mercredi 09 octobre 2024

Marion GESSEAUME

« Up in the Air »

9, avenue Jean JAURES

26200 MONTELIMAR

Contact : studio.upintheair@gmail.com

Crédit photos : M.M